Programme
Jeudi 23 juin / Accueil en soirée à Amiens avec repas et hébergement sur place
Vendredi 24 juin à Guise
9h30 / Accueil au Familistère
10h / Visite du Familistère avec Michel Lallement
12h30 / Déjeuner au Familistère
14h-16h30 / Table-ronde sur l’avenir des mondes sociaux du travail
16h30 / Conclusions et verre de l’amitié
Visite guidée du Familistère de Guise
Jean Baptiste André Godin avait conservé le souvenir des terribles conditions de vie et de travail des salariés de l’industrie, constatées au cours d’un tour de France effectué, aux côtés d’un compagnon, entre 1835 et 1837. En 1842, il découvrit, par des lectures, les théories de Charles Fourier et décida d’utiliser sa fortune pour améliorer la vie de ses employés et proposer des solutions au problème du paupérisme ouvrier. Acquis aux thèses fouriéristes, il entra en contact avec l’École sociétaire et investit dans une colonie phalanstérienne au Texas. Il y perdit le tiers de sa fortune. Sensible à l’idée de la redistribution aux ouvriers des richesses produites, Godin souhaitait créer une alternative à la société industrielle capitaliste et voulait offrir aux ouvriers le confort dont seuls les bourgeois pouvaient alors bénéficier. À partir de 1859, il entreprit de créer un univers autour de l’usine de Guise, le « Familistère », dont le mode de fonctionnement était comparable à celui des coopératives ouvrières de production. Il fonda en 1880 le Familistère, et transforma son entreprise en coopérative de production, les bénéfices finançant écoles, caisses de secours, etc.
Notre visite du Familistère se fera en présence de Michel Lallement, auteur d’une biographie sur Jean-Baptiste Godin : Le travail de l’utopie. Godin et le familistère de Guise (Les Belles Lettres, Coll. « L’histoire de profil», 2009)
Après-midi
14h – Table-ronde sur l’avenir des mondes sociaux du travail
Avec la participation de Juan Sebastian Carbonell, Antonella Corsani, Patrick Cingolani et Michel Lallement
Discutant·e·s : Sophie Béroud, Claire Flécher, Jérôme Pélisse et l’équipe éditoriale de la revue.
Les mondes sociaux du travail éprouvent la précarisation et la résignation, mais aussi l’expérimentation alternative et les résistances sociales. Comment articuler cette réalité plurielle avec les réorganisations de l’emploi, des entreprises, du management et d’un capitalisme de plateforme et financiarisé ? Quelle force structurante peut-on encore attribuer aux syndicats, aux luttes sociales et aux relations professionnelles ? De manière plus générale, quelles perspectives peut-on défendre afin que l’existence sociale se libère de l’emprise des inégalités, de l’aliénation et d’une compétition effrénée qui fait écho à la destruction accélérée des éco-systèmes naturels et à la guerre de tous contre tous ?
16h30 – Conclusions par Stephen Bouquin