Sophie BÉROUD
Sophie Béroud est professeure de science politique à l’Université Lyon 2, membre du laboratoire Triangle. Ses recherches portent sur les transformations contemporaines du syndicalisme et de la conflictualité du travail en France. Elle a mené un certain nombre de travaux sur les mobilisations de travailleurs précaires et la façon dont celles-ci sont prises en charge par les organisations syndicales : thématique développée dans une HDR soutenue en 2017 et intitulée Pour une sociologie politique du syndicalisme : structures, pratiques et représentations. Avec en particulier Cristina Nizzoli, elle mène depuis trois ans une étude sur les dynamiques de mobilisation des travailleuses dans les EHPAD. Elle a également réalisé des enquêtes empiriques avec K. Yon sur l’adaptation des pratiques syndicales aux nouvelles règles de la représentativité syndicale et prolonge aujourd’hui ces questionnements suite à la mise en place des CSE. Elle a co-écrit ou co-dirigé les ouvrages suivants : Quand le travail se précarise, quelles résistances collectives ? (avec Paul Bouffartigue, La Dispute, 2009), En quête des classes populaires. Un essai politique (avec Paul Bouffartigue, Henri Eckert et Denis Merklen, La Dispute, 2016) Sociologie politique du syndicalisme, (avec Baptiste Giraud et Karel Yon, A. Colin, 2018). Elle vient d’achever avec Martin Thibault un ouvrage issu d’une enquête sur la place de l’Union syndicale Solidaires dans le champ syndical (En luttes ! Les possibles d’un syndicalisme de contestation, à paraître chez Raison d’agir en mars 2021).
http://triangle.ens-lyon.fr/spip.php?article195
Rachid BOUCHAREB
Rachid Bouchareb est enseignant à l’Université d’Evry-Val-d’Essonne, et membre du CRESPPA GTM. Après avoir mené une thèse à l’Université Paris 8 en cotutelle avec l’Université Libre de Bruxelles consacrée au travail féminin précarisé et la conflictualité au sein des réseaux de boutique en France et en Belgique, ses recherches ont porté sur les recompositions du travail indépendant urbain (petit commerçant et consultant informatique), l’action syndicale face aux discriminations ethno raciales, et l’expérience du racisme au travail. Il questionne actuellement les paradigmes de la sociologie du travail et les rapports sociaux de race. Il a notamment publié Des restructurations du travail à l’accompagnement vers l’emploi. Individualisation et responsabilisation avec Martin Thibault (2015, Septentrion) et coordonné plus récemment le numéro « Les discriminations racistes au travail » (2018, n°21, Les Mondes du Travail).
https://www.cresppa.cnrs.fr/gtm/equipe/les-membres-du-gtm/bouchareb-rachid/?lang=en
Stephen BOUQUIN
Stephen Bouquin est historien de formation (Vrije Universiteit, Brussels) et sociologue de métier. Il a soutenu une thèse (sous la direction de Pierre Cours-Salies) à l’université de Paris 8 sur les transformations du travail et la conflictualité sociale dans le secteur de l’automobile. Enseignant-chercheur à l’université de Picardie Jules Verne, puis à l’université d’Evry Paris-Saclay où il fut directeur du Centre Pierre Naville de 2011 à 2018. Ses recherches portent sur les politiques de l’emploi en Europe, les transformations du travail et l’action collective. Il a participé à plusieurs recherches dans le cadre du 4ème, 5ème et 6ème PCRD ainsi qu’au programme de formation ITN Marie Curie Changing Employment (2013-2016). Il est l’auteur de La Valse des écrous (Syllepse, 2006) et a coordonné Résistances au travail (Syllepse, 2008).
Il a coordonné le dossier Automatisations en question (Les Mondes du Travail n°24-25) et a publié récemment « Les résistances au travail en temps de crise et d’hégémonie managériale » (2020), in Daniel MERCURE, Les transformations contemporaines du rapport au travail, Hermann & Presses Universitaires de Laval, 208 p. (pp. 177-198) ; « D’un Quai à l’autre. Florence Aubenas et George Orwell : deux manières d’écrire à propos du travail » (2019) in Les Mondes du Travail n°22 (pp. 53-65) ; « Job Quality in Europe » (2018), in Tommy ISIDORSSON, Julia KUBISA, Job Quality in an Era of Flexibility. Experiences in a European Context, Routlegde, 262p, (pp.24-45) et « Employabilité : de l’érosion de la norme d’emploi à la dissolution de la relation salariale ? » (2017), in Guillaume TIFFON, Frédéric MOATTY, Dominique GLAYMANN et Jean-Pierre DURAND (coord.), Le Piège de l’employabilité. Critique d’une notion au regard des usages sociaux, PUR, 264p., (pp.189-200).
Meike BRODERSEN
Meike Brodersen est chercheuse au centre METICES à l’Université Libre de Bruxelles. Docteure en sociologie, elle s’intéresse aux transformations contemporaines du travail par le prisme des mobilités et des espaces-temps. Dans ce contexte, elle s’intéresse notamment aux métiers du transport et de la logistique, y compris la livraison et l’aviation civile. Par la mise en dialogue de « mondes du travail » divergents, elle aborde les questions que posent les autonomies, précarités et mobilités dans les parcours professionnels et les environnements de travail. Sa thèse de doctorat confronte le travail des chauffeurs de poids lourds dans le transport routier de marchandises à celui des chercheurs universitaires en physique expérimentale. A travers un travail ethnographique de plusieurs années, elle montre comment de nouveaux systèmes d’évaluation et de mise en concurrence interagissent avec la mobilisation au travail de travailleurs au profil a première vue fort différent. Dans le cadre du projet fédéral interuniversitaire SEAD, elle coordonne actuellement une recherche portant sur l’organisation et les conditions de travail dans le contexte de l’économie de plateforme en Belgique. De manière transversale à ses différents projets, elle s’intéresse à la mise en question du salariat à partir de ses marges, et à ses enjeux pour les mobilisations collectives dans les contextes « improbables ». Elle a assuré la coordination de plusieurs numéros de la Revue Travail Emploi Formation et collabore au collectif GRACOS (Groupe d’analyse des conflits sociaux) pour l’élaboration de publications annuelles retraçant les conflits sociaux en Belgique. La publication de son travail de thèse est prévue.
Brodersen, M. (2014). Mobility : Ideological Discourse and Individual Narratives. In J. Gerhards, S. Hans, & S. Carlson (Éds.), Globalisierung, Bildung und grenzüberschreitende Mobilität (p. 93‑108). Springer Fachmedien. http://link.springer.com/chapter/10.1007/978-3-658-02439-0_5
Brodersen, M. (2015a). Chauffeurs routiers : Les temps comptés d’un métier? Idéaux professionnels et mobilisations collectives en question. Travail emploi formation, 12, 13‑30.
Brodersen, M. (2015b). Mobilités multiples dans le travail scientifique : Biographies mobiles et travail multi-local dans une collaboration scientifique internationale. In G. Courty (Éd.), La mobilité dans le système scolaire : Une solution à la réussite et à la démocratisation ? Septentrion. http://hdl.handle.net/2013/
Brodersen, M. (2017). Les mobilisations dans le transport routier de marchandises en 2015-2016. Courrier hebdomadaire du CRISP, 2341‑2342, 86‑96.
Brodersen, M., & Martinez-Garcia. (2020). De la empresa-red a la economía de plataforma : La negociación colectiva ante las transformaciones del empleo. In A. Riesco-Sanz (Éd.), Fronteras del trabajo asalariado. Catarata.
José CALDERON
José Calderon est enseignant-chercheur à l’université de Lille et au Clersé-CNRS. Après avoir mené des recherches sur la chaîne de montage, l’industrie de procès ou les centres d’appel, il a travaillé sur les économies de subsistance dans les villes désindustrialisées. I mène aujourd’hui une enquête sur les conditions de vie, de logement et de travail d’ouvriers migrants espagnols dans la logistique autour du port de Rotterdam. Il a notamment publié Crise sociale et précarité avec Sabine Fortino, Benjamin Tejerina et Beatriz Cavia (2013, Ed. Champ social), Qu’est-ce que résister avec Valérie Cohen (2014, PUS), Aux marges du travail avec Lise Demailly et Séverin Muller (2016, Octarès),La ville vue d’en bas avec le collectif Rosa Bonheur (2019, Amsterdam) et Bienvenidos al Norte. Explotacion de la nueva migracion en el corazon logistico de Europa avec le Collectif Arosa Sun (2020, Fundacion Primero de Mayo). Il a aussi coordonné le numéro “La mixité au service de la performance économique” (2009) avec Hélène Meynaud et Sabine Fortino dans les Cahiers du genre
Juan Sebastian CARBONELL
Juan Sebastian Carbonell est sociologue du travail, auteur d’une thèse sur les accords dits de « compétitivité » dans l’industrie automobile en France. Il travaille au Gerpisa à l’Ecole Normale Supérieure Paris-Saclay et il est chercheur associé à l’IDHES. Il mène des enquêtes principalement sur l’industrie automobile (nouvelles technologies, temps de travail, négociation collective, électrification). Il est auteur de plusieurs articles sur les transformations du travail et des relations professionnelles depuis la crise économique de 2008, dont « The Factory of the Future? The Contradictory Restructuring of an Assembly Line in France », Sociologia del lavoro, n°3/2020, « L’éclatement du cadre temporel fordien dans l’industrie automobile. Les syndicats à la peine », Temporalités. Revue de sciences sociales et humaines, n°31, « Négocier et contester la nouvelle organisation du temps de travail dans une usine automobile », Socio-économie du travail, n°6-2, 2019.
Nicola CIANFERONI
nicola.cianferoni@seco.admin.ch
Nicola Cianferoni est collaborateur scientifique dans la section Travail et santé du Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) et chercheur associé à l’Institut de recherches sociologiques (IRS) de l’Université de Genève (Suisse). Il s’est spécialisé dans la sociologie du travail et des entreprises avec plusieurs enquêtes sur les restructurations, les conditions de travail et les mobilisations collectives dans les secteurs public (La Poste) et privé (industrie des machines-outils, entreprises aéroportuaires, banques, grande distribution, hôtellerie et plateformes numériques). Il connaît également les centres d’appels pour y avoir travaillé trois ans. Auteur du livre intitulé Travailler dans la grande distribution. La journée de travail va-t-elle redevenir une question sociale? (Editions Seismo, collection «Terrains des sciences sociales», Zurich et Genève, 2019) et co-gagnant du «Prix de la relève en sociologie du travail, relations industrielles et recherche syndicale» offert par le syndicat Unia en 2020, il est aussi au bénéfice d’une qualification Maître de conférences (MCF) pour la section 19 (sociologie, démographie) délivrée par le Conseil national des universités (CNU).
https://www.nicolacianferoni.ch
Pascal DEPOORTER
pascal.depoorter@u-picardie.fr
Pascal Depoorter est enseignant-chercheur à l’université de Picardie Jules-Verne et membre du CURAPP-ESS. Après une recherche sur le travail ouvrier aux usines Brissonneau-Chausson à Creil, il s’est intéressé aux mouvements sociaux des années 1990/2000 dans des contextes de restructurations industrielles. Ses travaux actuels portent à la fois sur les reconversions professionnelles des salariés touchés par des plans de fermeture d’entreprises et sur les effets de la désindustrialisation dans les espaces ruraux. Il a publié De quoi les Conti sont-ils le nom ? Radicalisation des luttes sociales et restructurations financières (avec Nathalie Frigul dans Travail et Emploi, n°137, janvier – mars 2014) ; Violence économique et action militante : retour sur un conflit social des années 1990 (dans Les syndicats face à la violence militante, François Audigier et Pascal Raggi (dir.), Riveneuve, 2018) ; Evaluer les parcours de reconversion des salariés les plus âgés : les indicateurs du reclassement à l’épreuve des récits de vie (avec Nathalie Frigul dans Les économies de la question sociale. Quantifier la pauvreté et les inégalités, Rémy Caveng, Claude Thiaudière (dir.), Ed. du Croquant, 2019) ; Après l’usine : que reste-t-il de l’emprise ? Les effets de l’emprise sur les trajectoires de reconversion professionnelle (dans La Nouvelle revue de psychologie, numéro 29 – mai 2020) ; Rapports de classe et expérience du déclassement : le cas d’anciens salariés de l’industrie en reconversion (dans Les zones critiques d’une anthropologie du contemporain. Hommage à Jean Copans, Jean-Bernard Ouédraogo, Benoit Hazard, Abel Kouvouama (dir.), Ibidem-Verlag, 2021).
Saphia DOUMENC
Saphia Doumenc est doctorante en science politique (Université Lyon 2) et membre du laboratoire Triangle. Elle consacre sa recherche à l’étude de la sociogenèse de l’engagement syndical en milieu populaire. L’étude, conduite selon une enquête ethnographique, porte sur les conditions et les formes de l’engagement syndical de travailleuses du nettoyage à Marseille et à Lyon. Cette recherche vise également à étudier ensemble le travail et le hors-travail pour comprendre la manière dont l’engagement syndical s’inscrit de manière complémentaire ou concurrentielle avec d’autres types d’engagements (religieux, communautaires, de voisinage, etc.). Elle a écrit deux articles tirés de sa thèse : « Anarcho-syndicalisme et nettoyage : l’improbable politisation de la lutte par le recours juridique », Sociologie du travail, [En ligne], Vol. 61, n° 4, octobre-décembre 2019 et « Penser les (non-)mobilisation à l’aune de l’ancrage local : des femmes de ménage à Marseille et à Lyon », Espaces et sociétés, 2021/2, (n° 183), p. 67-82.
Anne DUFRESNE
Anne Dufresne est docteure en sociologie (Université de Paris X et ULB) est chercheuse au GRESEA (groupe de recherche pour une stratégie économique alternative) et chercheuse associée au CIRTES (Centre Interdisciplinaire de Recherche Travail, État et Société- UCL). Elle collabore aussi au GRACOS (Groupe d’analyse des conflits sociaux) en Belgique. Ses travaux ont longtemps porté sur le syndicalisme européen et la coordination des négociations collectives. Aujourd’hui, ses recherches portent sur les mobilisations sociales hors-cadres et/ou transnationales comme expériences révélatrices de l’évolution de la représentation collective. Concernant les luttes hors-cadres, elle s’intéresse aux gilets jaunes/syndicalistes en Belgique et prevoie de co-éditer un ouvrage (avec C. Gobin, M. Zune et S. Béroud) sur les GJ en France et en Belgique. Au niveau transnational, depuis deux ans, elle porte la focale sur le secteur de la livraison de repas chaud et la naissance de la Fédération transnationale des coursiers. Parmi ses publications, citons :
« Le salaire, un enjeu pour l’eurosyndicalisme. Histoire de la coordination des négociations collectives », PUN, Nancy, 2011 ; `
« Le syndicalisme en quête d’autonomie et de renouvellement en Europe : études de cas : Grèce, Espagne, Portugal et France », in Relations industrielles-Industrial Relations (RI-IR), Volume 70, numéro 2, printemps 2015, p. 201-387 ;
« Coursiers de tous les pays, unissez-vous ! En lutte contre le capitalisme de plateforme », Gresea Echos, n°98, juin 2019.
Claire FLÉCHER
Claire Flécher est maîtresse de conférences à l’université Lumière Lyon 2 (enseignante à l’Institut d’études du travail de lyon, IETL, et chercheure au Centre Max Weber). Ses travaux de recherche portent sur les mutations du salariat saisis à partir de ses marges. A partir d’une ethnographie réalisée à bord de navires de commerce, sa thèse de doctorat porte sur les conditions d’emploi et de travail des marins de commerce, travailleurs situés au cœur de la mondialisation du travail et d’un marché du travail dont les intermédiaires se déploient au niveau international. Elle étudie également les mutations du travail et de l’organisation du travail, ainsi que la manière dont les travailleurs agissent sur ces mutations, comment ils les refusent ou les contournent, mais aussi comment celles-ci peuvent parfois donner lieu à des processus d’appropriations. Enfin, elle analyse les processus de dérégulation et re-régulation que ces évolutions sous-tendent, notamment à partir des recompositions de l’activité syndicale, avec et autour des « marges » du salariat ainsi que dans des espaces internationaux. Elle a notamment publié Travailleurs vos papiers ! (Libertalia, 2010), des articles scientifiques dans les revues Critique internationale (n°81, 2018/4), Sociologie du travail (n°56, 2014) ou Variations (n°18, 2013). La publication du livre issu de sa thèse est prévue en 2021.
Nathalie FRIGUL
Nathalie Frigul est enseignante-chercheure, maître de conférences à l’Université de Picardie Jules Verne, membre du laboratoire CURAPP-ESS, UMR 7319. Ses premières recherches, objets de sa thèse en sociologie, ont questionné les effets du travail sur la santé dans le monde ouvrier, notamment en repérant des angles morts du système de déclaration et de réparation des accidents du travail et des maladies professionnelles, ainsi que les incidences des processus de précarisation sociale et sanitaire dans et hors travail. Elle a mené ensuite différents travaux sur les formations et les apprentissages scolaires et professionnels en prévention des risques professionnels et sur les conditions d’entrée en vie active dans le secteur de la production, de la maintenance et du nettoyage industriels, dans le secteur de l’hôtellerie-restauration. Ses recherches en cours étudient d’une part l’impact des transformations du travail sur la santé des salarié.e.s touché.e.s par les plans de sauvegarde de l’emploi et les licenciements sur le territoire picard et d’autre part les mobilisations ouvrières dans un contexte de judiciarisation des conflits de travail.
Elle est l’auteure, seule ou en collaboration, d’articles sur les transformations de l’organisation du travail, les conditions de formation, les impacts sur la santé des travailleuses et travailleurs et le creusement des inégalités sociales : Les maladies professionnelles chez les travailleurs précaires et les chômeurs. L’approche biographique comme dispositif d’enquête (In Santé au travail. Approches critiques.(dir) A. Thébaud-Mony, V. Daubas-Letourneux, N. Frigul, P. Jobin, La Découverte, Janvier 2012) ; Jeunes et risques du travail (In Les risques du travail. Pour ne pas perdre sa vie à la gagner, (Dir.) A. Thébaud-Mony, P. Davezies, L. Vogel et S. Volkoff, La Découverte, 2015) ; Bac pro : des paradoxes d’hier aux incertitudes d’aujourd’hui (avec E. Sulzer, Introduction au dossier Formation Emploi, n°131, juillet-septembre, 2015) ; De quoi les Conti sont-ils le nom ? Radicalisation des luttes sociales et restructurations financières (avec P. Depoorter In Travail et Emploi n°137, janvier-mars, 2015) ; Evaluer les parcours de reconversion des salariés les plus âgés : les indicateurs du reclassement à l’épreuve des récits de vie (avec P. Depoorter, In Les économies de la question sociale. Quantifier la pauvreté et les inégalités, R. Caveng, C. Thiaudière (Dir), E. du Croquant, 2019).
David GABORIEAU
David Gaborieau est chercheur Centre d’Étude de l’Emploi et du Travail (CNAM) et enseignant à l’Université de Strasbourg. Il mène des recherches sur les mondes ouvriers du tertiaire, leur émergence depuis les années 1980 et la façon dont ils transforment aujourd’hui les vécus (au travail et hors-travail) dans les classes populaires. Ses enquêtes de terrain portent notamment sur les secteurs de la logistique et du déchet, partant de l’analyse des modes d’exploitation qui s’y déploient pour ensuite questionner plus largement les modes de vie. Membre de l’ANR WORKLOG, il a participé à la publication de l’ouvrage collectif « On n’est pas des robots » (Créaphis, 2020). Il a récemment coordonné (avec Carlotta Benvegnu), le numéro « Mondes logistiques » de la revue Travail et Emploi (à paraitre).
David Gaborieau CNAM CEET ANR WORKLOG 0687547340
https://ceet.cnam.fr/le-ceet/chercheur-euse-s/david-gaborieau-1151832.kjsp
Marc LORIOL
Marc Loriol, sociologue du travail et de la santé, est chercheur au CNRS et membre du Laboratoire IDHES Paris 1. Il a tenté de développer une sociologie des risques psychosociaux au travail (fatigue, stress, burn-out, harcèlement, souffrance, etc.), de la qualité de vie, de la pénibilité, du vieillissement et des générations au travail, en les replaçant dans leurs contextes professionnels, organisationnels et sociaux. Il s’est pour cela intéressé au rapport au métier et à l’emploi, au sens du travail, à la reconnaissance, aux relations humaines et professionnelles, à l’humour au travail, etc. Ses recherches empiriques ont porté sur différents métiers et groupes professionnels : ouvrières, infirmières, policiers, conducteurs de bus, diplomates, salariés des salles de spectacle, salariés de très petites entreprises (TPE), jeunes salariés… Plus récemment, il s’est intéressé à la représentation des risques psychosociaux au travail dans les romans contemporains, mais aussi à l’histoire du travail aux usines Japy de Beaucourt. Il a notamment publié : Le temps de la fatigue. La gestion sociale du mal-être au travail (éditions Anthropos, 2000) ; La construction du social. Souffrance au travail et catégorisation des usagers dans l’action publique (Presses universitaires de Rennes, 2012) ; (avec Nathalie Leroux) Le travail passionné. L’engagement artistique, sportif ou politique (Eres 2015).
Florent LE BOT
Florent Le Bot est maitre de conférences en histoire économique et sociale contemporaine à l’Université d’Evry Paris-Saclay. Il est membre du laboratoire IDHES (Institutions et dynamiques historiques de l’économie et de la société, UMR 8533 du CNRS. IDHES (cnrs.fr) ). Engagé dans la formation des enseignants, après une longue carrière dans le Secondaire, il est directeur-adjoint de l’INSPÉ de l’académie de Versailles, en charge de la formation initiale. Son parcours de recherche s’est construit à partir de l’histoire économique et sociale (une thèse de doctorat sur le vol des entreprises juives durant l’Occupation, une mise en perspective sur le temps long, XIXe-XXe siècle, des enjeux de production dans les industries du cuir, etc.), mais s’est enrichie progressivement de nouvelles approches, actuellement plus centrées sur la question du travail, des gestes professionnels et sur les enjeux genrés. Il prépare notamment un ouvrage sur les dentellières et les luthiers de Mirecourt (Vosges) durant le second XIXe siècle, poursuivant un autre fil conducteur de ses travaux qui est celui des territoires de production. Il a participé à la publication de nombreux dossiers de la revue L’Homme et la société, dont il est également membre du comité de rédaction depuis 2013. Les approches pluri- et transdisciplinaires correspondent à une dimension profonde de son engagement d’historien et de chercheur en science sociale.
Il a notamment publié : La fabrique réactionnaire. Antisémitisme, spoliations et corporatisme dans le cuir, 1930-1950, (version remaniée de la thèse), Paris, Presses de Sciences Po, 2007, 399 p. ; rééd. et éd. électronique, 2012. Avec Cédric Perrin (dir.) , Les chemins de l’industrialisation en Espagne et en France. Les PME et le développement des territoires (XVIIIè-XXIè siècles), Bruxelles, P.I.E. Peter Lang, 2011, 388 p. Avec Virginie Albe et Jacques Commaille (dir.), L’échelle des régulations politiques. L’histoire et les sciences sociales aux prises avec les normes, les acteurs et les institutions, XVIIIe-XXIe siècles, Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2019, 433 p. Avec Cédric Perrin et Fabrice Grenard, Histoire économique de Vichy. L’État, les hommes, les entreprises, Paris, éditions Perrin, 2017, 440 p. Avec Thierry Nootens et Yvan Rousseau (dir.), L’argent des familles : pratiques et régulations sociales en Occident aux 19e et 20e siècles, Trois-Rivières, Centre interuniversitaire d’études Québécoises (CIEQ) / Université du Québec à Trois Rivières, 2019, 350 p. Avec Audrey Millet, Le travail en Europe occidentale : 1830-1939. Documents, Neuilly, Atlande, 2020, 617 p.
Florent Le Bot | Evry University – Academia.edu
Séverin MULLER
Séverin Muller est enseignant-chercheur à l’université de Lille et au Clersé-CNRS. Après avoir mené des recherches sur le “sale boulot” dans les abattoirs, la sous-traitance pharmaceutique, la vie dans les ruines du capitalisme, il investit actuellement les marges du travail et les manières de le réinventer ou de le dépasser à partir d’expériences de travail démocratique, de collectifs autogestionnaires qui tentent de réagencer les temps de vie et de pratiquer des formes de solidarités émancipatrices. Il a notamment publié A l’abattoir (2008, MSH/Quae), Les travailleurs du médicament avec Cédric Lomba et Pierre Fournier (2014, Erès), Aux marges du Travail avec Lise Demailly et José Calderon ( Octarès, 2016). Il a récemment coordonné le numéro “Les utopies au travail”, Les Mondes du Travail,n°23 nov. 2019 avril 2020.
https://pro.univ-lille.fr/severin-muller/
Jérôme PÉLISSE
Jérôme Pélisse est professeur de sociologie à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, chercheur au Centre de sociologie des organisations (CNRS). Après une thèse portant sur la mise en œuvre des 35h, il a développé des recherches sur les politiques de l’emploi, l’expertise judiciaire ou la gestion des risques professionnels. Depuis vingt ans, il a aussi étudié les conflits du travail, les acteurs syndicaux et les relations professionnelles en entreprise. Croisant sociologie du travail et sociologie du droit, il s’intéresse aux processus d’endogénéisation du droit au sein des organisations, ainsi qu’aux rapports quotidiens au droit que développent les acteurs en situations de travail. Les intermédiaires du droit constituent un ensemble d’acteurs qu’il étudie sur ces divers terrains pour analyser les processus actuels de juridicisation des relations de travail et des activités économiques. Il est notamment co-auteur de La lutte continue ? Les conflits du travail dans la France contemporaine (2008), Droit et régulations des activités économiques (2011), Sociologie d’un syndicalisme catégoriel : la CFE-CGC ou la fin d’une exception ? (2013) et a co-dirigé La CGT (1975-1995). Un syndicalisme à l’épreuve des crises (2019) et Cent ans de sous-reconnaissance des maladies professionnelles (2021).
https://www.sciencespo.fr/cso/fr/chercheur/J%C3%A9r%C3%B4me%20Pelisse/956.html
Roland PFEFFERKORN
Roland Pfefferkorn est professeur émérite de sociologie, université de Strasbourg, Dyname (UMR 7367). La thématique des inégalités sociales (au sens large), la sociologie des rapports sociaux, plus particulièrement la sociologie des rapports sociaux de sexe et la question de l’articulation des différents rapports sociaux (classes, sexes, « races », générations) sont centrales. Je m’intéresse aussi à d’autres thèmes comme en témoignent certaines de mes publications : sociologie du travail, sociologie économique, épistémologie et histoire de la sociologie, etc.
Quelques publications récentes :
(2019) Strasbourg. Creuset des sociologies allemandes et françaises. Max Weber, Georg Simmel, Maurice Halbwachs, Georges Gurvitch, Paris, L’Harmattan, Logiques sociales, 270 p. (dir. avec S. Guth)
(2019) Raison présente, « Fanatismes », n° 212, 4ème trimestre 2019, 144 p. (coord. avec G. Bruit).
(2017) Résistances et émancipation des femmes du Sud. Travail et luttes environnementales, L’Harmattan, Logiques sociales, 277 p. (dir. avec L. Granchamp)
(2019) « Inquiétante cohérence des « réformes » Blanquer et Vidal. Hiérarchisation des établissements et aggravation des inégalités sociales », Raison présente, n° 210, 2019 : 51-62.
(2019) « Quelle citoyenneté économique et sociale des femmes ? » Chronique féministe, n°123, janvier-juin, Dossier « La citoyenneté des femmes dans tous ses états » : 12-15.
(2019) « Familles : aborder sereinement leurs transformations. Les apports des sciences sociales », La Pensée n° 397, 2019, dossier : « Corps sexué, famille et société » : 9-20.